Suite à la loi du 12 mai 2010 sur l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne, un numéro d’appel téléphonique dédié à l’écoute a été mis en place. L’objectif de cette permanence téléphonique est de répondre à toutes demandes d’information, d’écoute, de soutien et d’orientation liée à des situations de dépendance au jeu. Celle-ci est placée sous la tutelle de l’INPES qui a confié cette nouvelle ligne au GIP ADALIS. En 2014, la ligne « Joueurs écoute info service » comptabilise plus de 7 % des demandes d'aide.
Le nombre d’appels traités entre 2010 et 2014 s’est accru de 71,9 % passant respectivement de 11 672 en 2010 à 20 063 en 2014. Il est cependant à noter que seulement 16 % des appels traités sont des demandes d'aides, les 84 % représentant des appels périphériques et d'assistance de sites de pari en ligne.
Si les demandes d’aide et d’information représentent moins d'un appel sur cinq, celles-ci émanent essentiellement des joueurs eux-mêmes (67 % des demandes d’aide sont le fait de joueurs en 2014, 80 % en 2010) et citent les paris (hippiques et/ou sportifs) comme source première de leur problème de jeu (33 % des demandes d'aide).
Ligne "Joueurs écoute info service" | |||||
Année d'exercice | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 |
Nombre d'appels traités par un opérateur | 11 672 | 15 800 | 17 402 | 19 598 | 20 063 |
Thématiques abordées | |||||
Appels périphériques | 11,6% | 25,2% | 25,0% | 27,8% | 32,2% |
Appels sites de paris | 66,5% | 54,7% | 56,6% | 52,0% | 51,6% |
Demandes d'aide ou d'information | 21,9% | 20,1% | 18,3% | 20,2% | 16,2% |
Source: Rapport d'activité ADALIS |
Outre l’activité de conseil et d’écoute, le service a également actualisé le répertoire des structures traitant de la dépendance au jeu. Celle-ci étant déjà pris en charge par le dispositif d’addictologie existant, ce travail consistait à repérer au sein du dispositif présent, les lieux ouverts à cette problématique.
Fin 2014, 1437 structures traitent cette problématique.
Globalement, il s’agit essentiellement :
- de CSAPA qui travaillent en ambulatoire et de leurs antennes ;
- d’unités de soin en addictologie, lieux hospitaliers spécialisés dans l’accueil des personnes dépendantes qui proposent un accueil en consultations externes ou en hospitalisation pour une durée plus ou moins longue (sevrage simple ou sevrage et suite) ;
- de lieux d’information et documentation généralistes (réseau éducation pour la santé) ;
- de consultations jeunes et parents ;
- de quelques lieux d’hébergement de type centre thérapeutique résidentiel qui accueillent de façon très exceptionnelle des joueurs (souvent confrontés à des pathologies psychiatriques ou à d’autres addictions).